Google Website Translator Gadget

vendredi 7 janvier 2011

De l’endettement au surendettement: la mince ligne rouge…Canada.

Capsule expert 14 décembre 2010
La situation économique et financière des entreprises agricoles du Québec est préoccupante, dans l’ensemble. Tel est le constat qui se dégage des conférences de Daniel-Mercier Gouin et de Patrice Carle, lors du dernier colloque de l’entrepreneur gestionnaire. L’assistance n’a pas sursauté, et vous non plus, sans doute. En effet, les données présentées par les deux conférenciers ont confirmé  une opinion assez largement répandue dans les milieux du financement et de la gestion.
Rappelons tout de même quelques faits : même si les recettes agricoles augmentent plus vite au Québec qu’en Ontario et dans certains États américains comparables, les dépenses augmentent également plus vite ici. Au Québec, dans la colonne des dépenses, ce sont les frais d’intérêt et d’amortissement qui se démarquent le plus, par rapport à nos voisins. Sans surprise, le taux d’endettement des entreprises québécoises est nettement supérieur à l’Ontario  et aux États américains.  Un nombre important d’entre elles auraient déjà atteint un point de non-retour, victimes du tempérament trop « cigale » de leurs gestionnaires, dixit Patrice Carle.
Une question se pose : où se situe la ligne de démarcation entre endettement et surendettement? Réponse classique : quand les paiements annuels excèdent la capacité de remboursement optimale. L’amortissement, qui est le coussin de sécurité pour l’autofinancement et les imprévus, est alors mobilisé en tout ou en partie par le paiement des emprunts. Pour reprendre l’image de Raymond Racicot, l’entreprise dépasse alors le niveau de sa « Dette Santé ». Elle souffre d’embonpoint, ou même d’obésité financière, dans les cas les plus sévères.  Parmi les facteurs à l’origine de ce surpoids financier, il faut citer en premier lieu les décisions des gestionnaires de l’entreprise. Gérer mieux, gérer autrement et gérer tôt, en s’appuyant sur les informations et les conseillers appropriés, voilà des défis à court terme pour une majorité d’entreprises au Québec. À ce chapitre, rappelons que moins de 10% des entreprises ont recours aux services conseils subventionnés en gestion agricole.
D’ores et déjà, le coût humain et financier du surendettement est à la hausse, sans distinction de production ou de région.  Dans ce contexte, la croissance de l’entreprise équivaut à une fuite en avant. Les solutions passent plutôt par le contrôle des dépenses et la réduction de la dette, voire la décapitalisation… quand c’est possible. Dans bien des cas, freiner la tendance à l’endettement serait déjà un très bon début, mais comment y parvenir? Nous lançons un appel à tous. À partir de maintenant on change de mode! On passe du mode « constats » au mode « solutions ». Alors, transmettez-nous vos suggestions pour le contrôle des dépenses et de l’endettement à info@cega.net

Aucun commentaire :